Proposer des parcours de formation de gestion de violences

Pas de formation spécifique de la gestion de la violence, mais à défaut un auto-apprentissage….

Identifier les besoins

En formation des médecins sur la gestion des violences (en fonction des territoires).

Former dès les études

Sur la gestion des situations de violences dans l’exercice médical.

Former tout au long de la carrière

Encourager à la formation sur les violences en facilitant son accès et l’adapter aux lieux / publics.

94,8% des médecins estiment avoir déjà géré des situations de violence dont 37 % régulièrement mais seulement 10% des médecins sont formés… (résultat de l’enquête menée par l’URPS Médecins Occitanie sur l’évaluation des violences dans l’exercice de la profession – février 2024).

Commentaires

La « gestion pratique de la violence et de l’agressivité du patient et de son entourage » a été ajoutée en février 2023 aux orientations pluriannuelles prioritaires de Développement Professionnel Continu (DPC) 2023-2025 (orientation n°295).

La sensibilisation du médecin sur les violences peut être personnalisée afin d’être adaptée à ses propres problématiques. Un médecin exerçant seul en campagne ne subit pas forcément les mêmes formes de violences qu’un médecin exerçant dans le centre d’une grande ville.

Au-delà de la formation des médecins à la gestion des situations de violence, il est primordial de mener une sensibilisation sur l’importance de signaler les faits de violences subis, à ce jour largement sous-estimés compte tenu de la sous-déclaration.

Actions

Note au lecteur : un code couleur permet de repérer les actions proposées et les mesures retenues.

  • identifier les besoins en formation en collaboration avec les acteurs compétents ;
  • sensibiliser les médecins sur l’importance de signaler les actes de violence et de déposer plainte ;
  • engager des experts dans le domaine de la sécurité et de la gestion des risques de violence pour développer le contenu de la formation en fonction des besoins identifiés ;
  • conceptualiser des modules de formation ludiques, dynamiques, contenant des retours d’expériences, des échanges ;
  • faire valider les contenus de formation par des experts médicaux ;
  • réaliser des formations ciblées en fonction des territoires et des différentes formes de violences présentes (guides, fiches réflexes, bonnes pratiques…).
  • sensibiliser les étudiants sur les violences possibles dans l’exercice de la médecine (différentes formes de violences) ;
  • proposer un module/une intervention sur la relation médecin/patient (communication, droits du patient, colloque singulier, empathie, comportements agressifs…) – mesure 6 ;
  • faire intervenir des associations de patients afin d’obtenir des témoignages autour de la relation médecin/patient auprès des étudiants et les sensibiliser sur la communication ;
  • sensibiliser les nouveaux professionnels à la prévention et à la gestion des violences internes et externes lors de leur prise de poste.
  • transmettre un kit de communication pour accompagner les médecins dans la nécessaire démarche de sensibilisation des patients et dans leur réaction face aux phénomènes de violences (affiches à imprimer pour les cabinets, courrier type à envoyer aux patients auteurs d’incivilités, …) – mesure 24 ;
  • collaborer avec les Ordres et les CPTS pour promouvoir auprès des professionnels en exercice libéral les formations à la gestion de la violence et de l’agressivité du patient et de son entourage, dans le cadre du DPC (orientation 295) – mesure 7 ;
  • financer en sus du forfait autorisé par profession, les formations sur l’orientation 295 du DPC, au moins jusque fin 2024 – proposition 20 ;
  • encourager les médecins à la formation de leur personnel sur les violences (transmission des formations existantes pour les assistants médicaux, personnel d’accueil…) – mesure 5 ;
  • organiser des webinaires et colloques sur les violences (reconnaissance des différents types de violence, gestion des conflits, techniques de désescalade, sécurité personnelle, signalement, dépôt de plainte…).