Même si elle revêt un caractère direct et intentionnel, la violence envers les médecins peut-être également moins visible et progressive.
Le danger est de s’habituer à toutes les petites violences de la vie quotidienne et de finir par trouver cela normal.
Qu’elles soient latentes, structurelles, sociétales, visibles ou invisibles … elles aggravent la souffrance du médecin et le fragilisent dans sa pratique.

Pressions
institutionnelles

  • Mise sous objectif, coercition, sanction
  • Politique publique – cynisme, comportement arbitraire
  • Sous-financement : non prise en compte de l’inflation, augmentation des charges
  • Manque de reconnaissance, campagne de dénigrement, médecin bashing
  • Ecosystème complexe en mutation permanente: informatisation, législation, mode d’exercice

91% des médecins estiment que leur voix n’est pas suffisamment prise en compte dans l’organisation du système de santé aujourd’hui. CNOM, 2021 : lien vers l’enquête

Charge
administrative

  • Charge croissante
  • Temps médical grignoté par les tâches administratives
  • Exigence autre que médicale envahissante (gestion politique, technique, financière, comptable, projet, gestion du personnel…)

82% des médecins dont 87% des étudiants considèrent que l’augmentation du temps médical et la réduction de la complexité administrative sont une priorité – CNOM, 2021 : lien vers l’étude

Echanges professionnels conflictuels

  • Collaboration nécessaire mais parfois complexe avec les autres acteurs de santé (autres professions, structures…)
  • Qualité de collaboration dégradée entres médecins

Qu’il s’agisse de violence entre pairs ou entre collègues de professions différentes, c’est le plus souvent lorsqu’il y a récidive de l’agresseur(se) que la situation émerge. […] une certaine omerta existe encore. Elle est le plus souvent sous tendue par une peur des représailles immédiates.
Rapport 2023 sur les violences à l’encontre des professionnels de santé : lien vers le rapport

Dégradation de la relation de soins

  • Consumérisation du soin (immédiateté, exigence des patients)
  • Comportement des patients (procédure, menace juridique, réaction face au refus d’une ordonnance ou d’un arrêt de travail, rendez-vous non honoré…)
  • Non-respect de la relation sachant/patient (automédication, auto-diagnostique, expertise internet) et manque de reconnaissance

Chaque semaine 6 à 10 % des patients ne se présentent pas à leur rendezvous, ceci représente une perte de près de deux heures hebdomadaires de consultation – CNOM : communiqué de presse